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Édith Piaf
La
voix, le geste, l'icône |
LIVRE |
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Chapitre VI - Nocturnes
de femmes
Damia, Édith Piaf, Juliette
Greco, Barbara, Catherine Ribeiro : cinq chanteuses éminentes,
aux personnalités très singulières, trois générations de femmes
et de musiciennes et le tissé commun de résonances éparses.
Chacune fit pour la scène, le choix d’apparaître en habit noir.
Ce ralliement à la couleur fatale dont elles firent leur
étendard n’est pas anecdotique.
De la « tragédienne »
Damia créant Sombre dimanche, à la « croqueuse de spleen »
chantant la Trainitude (Catherine Ribeiro), en passant par la
longue dame brune et son mélodique mal de vivre, le noir trace
son sillage dans la chanson du vingtième siècle. Un noir qui est
peinture, voix, métaphore. Au-delà des mondes artistiques de
chacune, ces femmes- nuits se réfèrent à des expériences, des
épreuves dont la parenté se voit, s’entend et se manifeste sur
un mode spécifique d’engagement dans leur propre chant.
Dans le cas de Piaf comme dans celui de Damia auparavant, le
vêtement noir n’est pas exploité comme exaltation de la
féminité. Dans un réseau de correspondances, de métaphores en
abime - de la robe à l’éclairage - tout élément n’est alors que
le contrepoint de la voix, des images chantées prenant en charge
le glas de soi, les griffes du sort, le tragique des moments et
des hommes. Le pari sur le vêtement noir comme medium et message
d’effacement d’un corps réduit à ses sources privilégiées
d’expressivité, est cependant, en raison de sa faible
corpulence, de sa petite taille, encore plus manifeste dans
l’exemple d’Édith Piaf. |
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CHAPITRES DU LIVRE D'EDITH PIAF |
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Le noir |
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Le
noir de Barbara condense un autre cocktail d’oppositions,
d’autres synergies. Il est plus totalement, plus abstraitement
graphique. Elle apparaît d’un mouvement vif, comme soudainement
tracée, subtilement rehaussée à l’encre de chine. Le geste de sa
voix qui s’est agilement lancée, glissée dans les drapés de
l’air, découpe ses idéogrammes sur la toile. Mais le noir de
Barbara c’est également la menace, la couleur du temps, des
nostalgies, des jours, du cœur trop lourds. Enfin avec Barbara,
le noir est aussi souverainement érotique comme il le sera chez
cette autre « nocturne » épicurienne, égérie de la poétique rive
gauche d’après-guerre : Juliette Gréco.
Mais cette
opacité, ce parfum mystérieux de dame en noir, c’est peut-être
pour Barbara, pour Juliette Gréco comme ce fut le cas pour Damia
et Édith, comme cela le sera pour Catherine Ribeiro, leur
inabordable liberté. Autrement dit, la menace d’une radicale
altérité : altérité de la femme, altérité de l’artiste, altérité
de l’exprimé.
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Joëlle- Andrée DENIOT Édith Piaf, la voix, le
geste, l'icône Esquisse anthropologique 396
pages, 90 illustrations |
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25, boulevard van Iseghem
44000 - Nantes Téléphone : 02 40 74 63 35 E-mail
:
joelle.deniot@wanadoo.fr
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